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Editorial Courrier des Retraités N°74

Editorial Courrier des Retraités N°74
3 octobre 2024

Après l’intermède des jeux, la vie habituelle reprend !

Nous venons de vivre une période qui restera dans nos mémoires. Tous rassemblés autour des exploits des sportifs venus du monde entier, nous avons mesuré la masse des efforts qu’ils avaient dû déployer pour obtenir le résultat qu’ils nous invitaient à regarder. Ceci était encore plus évident pour les handicapés et le regard que nous avons porté sur ces hommes et ces femmes, n’était pas chargé de commisération ou de pitié, mais simplement d’admiration.

A la fin de ces Jeux, la Flamme s’est élevée pour la dernière fois au-dessus de Paris et la vie habituelle revient. Au terme d’une longue attente, un nouveau Premier ministre a été nommé. Homme d’expérience, il a la réputation d’être un homme de conviction et un bonnégociateur comme il en a fait la démonstration lors du Brexit. Il en aura besoin car les problèmes qu’il devra affronter sont nombreux et divers, dans un contexte où les conseils des uns, les lignes rouges de certains autres et les exigences des autres ne lui laisseront aucun répit ni état de grâce. Ajoutons que les institutions financières européennes ou mondiales, sans parler des Agences denotation, maintiennent un regard attentif sur la manière dont nous gérons nos affaires.

Une partie de la population est en souffrance. C’est tout d’abord le cas de ceux dont la faiblesse du revenu ne permet pas de vivre convenablement. C’est aussi le cas de ceux qui estiment que leur revenu ne rend pas compte des services qu’ils rendent la société et qui exigent une prompte revalorisation, agriculteurs, enseignants, soignants... La pression pour allouer des ressources sera grande, augmentant la difficulté à boucler le budget de la nation.
C’est sur son élaboration que la difficulté sera maximum. Le déficit public, déjà largement supérieur à la moyenne européenne et aux exigences auxquelles nous avons souscrit, devrait encore s’accroitre en 2024 et 2025, jusqu’à dépasser 6 % du PIB si des mesures drastiques ne sont pas prises. Or nous savons par expérience que couper des dépenses ou prélever de nouvelles recettesn’ont jamais été effectuées dans la douceur. Le gouvernement n’aura pas le choix ; il devra y passer car le recours habituel à l’emprunt est de plus en plus périlleux : les intérêts augmentent, la charge de la dette qui en résulte (plus de 2 % du PIB) bloque toute possibilité de générosité budgétaire. Il sera donc difficile de dégager les ressources permettant de financer les investissements nécessaires pour faire face au défi du climat et de la mutation énergétique.

Dans un tel contexte, nous ne pouvons ignorer que des efforts seront nécessaires. Baisses d’avantages ou nouveaux prélèvements, nous aurons comme retraités à y participer comme l’ensemble de la population. Mais ceci ne sera acceptable que dans la clarté et à condition de ne prendre en compte que la faculté contributive des personnes et non leur appartenance à telle ou telle catégorie, retraités ou autres. C’est la ligne de conduite à laquelle nous entendons nous conformer. Par exemple, la non-indexation des pensions sur l’inflation serait inacceptable, mais une révision du barème de l’impôt sur le revenu pourrait être envisageable. Lorsque le programme du nouveau gouvernement aura été présenté, il deviendra possible d’être plus précis. Nous aurons l’occasion d’y revenir.

Christian Bourreau - Pierre Conti

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